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mardi 10 novembre 2009

Retour du père de la musique du monde



Marc-André Joanisse
Journal Le Droit


Il y a l'artiste, présent sur la scène internationale depuis plus de cinq décennies. Il y a aussi le citoyen derrière le grand auteur-compositeur-interprète. Le citoyen, exilé en France après la Guerre d'Algérie et devenu ambassadeur des Nations unies pour la paix et porte-parole de son secrétaire général, Ban Ki-moon.

« Oui, j'ai eu à surmonter plusieurs épreuves dans ma vie, mais la musique a été ma thérapie et la chanson, un exutoire. »

On est en fin de journée, vendredi. Enrico Macias a pris place dans un véhicule. Direction, Québec pour un spectacle en soirée. Il est d'une grande générosité en entrevue téléphonique. En aucun temps, on a l'impression de le déranger et il prend le temps de réfléchir à chacune de nos questions.

Sept années se sont écoulées entre son dernier passage au Québec et l'actuel. Sept ans, c'est long, a-t-il insisté. Trop long à son goût.


« Oui, je suis ici pour donner des spectacles, mais j'apprécie grandement le contact avec les gens du Québec. »

Parlant de spectacle, Enrico Macias sera à la salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau, ce soir.

« J'apprécie l'ouverture d'esprit des Québécois. Ils sont curieux des autres cultures. J'adore leur hospitalité, leur chaleur humaine. Je m'en suis rendu compte au fil de mes nombreux séjours parmi vous, on se ressemble beaucoup. J'arrive sur scène et la complicité s'installe sur le coup. On a l'impression d'être de vieux et grands amis. Un lien d'amour s'est tissé entre nous et il faut le partager. »

« Je me suis fait beaucoup d'amis dans la colonie artistique. Je pense à Robert Charlebois, Ginette Reno, Jean-Pierre Ferland et Gilles Vigneault. Ah ! Vigneault ! Il est un de mes préférés. Il se fait de la brillante musique au Québec et c'est pour cela, que ses artistes sont bien accueillis en France et ailleurs en Europe. »

L'omniprésence de la musique

La musique s'est installée dans la vie d'Enrico Macias, dès son enfance, encouragé par un beau-père violoniste de concert. « Tout gravitait autour de la musique. Elle était omniprésente dans notre famille. J'avais une autre profession, j'étais enseignant, mais c'était plus fort que moi, je me voyais chanteur, point à la ligne. »

Cette même musique lui a permis de passer à travers de rudes épreuves, au fil des ans. « J'ai beaucoup souffert dans ma vie. Sans la musique, ma vie n'aurait jamais eu de sens. Je me demande constamment où je serais sans elle. »

Chez Enrico Macias, il y a les mots, rassembleurs. Il y a surtout la musique. Si Neil Young a été sacré « père du grunge » par Pearl Jam, il pourrait revendiquer la paternité de la musique du monde. « Jeune, j'étais guitariste au sein de l'Orchestre classique algérien. Mes influences ont toujours été et seront toujours la musique arabo-andalouse. On retrouve aussi beaucoup de flamenco dans mes chansons, une expression musicale où la guitare peut s'épanouir et où les musiques juive, musulmane et chrétienne se réunissent. »QUAND ? Ce soir, 20 h

RENSEIGNEMENTS ? 819-243-2525, www.maisondelaculture.ca

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